Enseignements

Anglais

Les deux années de formation en CPGE littéraire BL offrent aux étudiants la possibilité dans la continuité de la formation qui leur a été dispensée jusqu’au baccalauréat – de poursuivre et d’approfondir leur exploration des connaissances linguistiques et culturelles.

Objectifs de formation

Pendant ces deux années de préparation, on s’attachera à :

- faire acquérir aux étudiants, tant à l’écrit qu’à l’oral, un niveau élevé de compréhension. De développer une compréhension fine et précise de documents de nature et d’origine variées, de prises de parole authentiques, en comprendre le contenu, la structure et la fonction, en saisir le sens explicite ou implicite et les connotations culturelles.

- consolider, à l’écrit comme à l’oral, la maîtrise d’une langue correcte (maîtrise grammaticale, phonologie) et riche (lexique pertinent et nuancé), claire et efficace pour développer une argumentation complexe.

- donner une connaissance assurée des réalités culturelles étrangères à partir de sources primaires et de documents d’actualité. On apportera aux étudiants une connaissance des grands traits spécifiques de la civilisation des pays de langue anglaise et on développera chez eux une capacité à mener une réflexion et à construire une problématique adaptée à l’aide d’outils méthodologiques qu’ils auront appris à maîtriser.

- faire acquérir aux étudiants la méthode de la composition, de l’analyse et du commentaire de documents, de la version et du thème, exercices présents aux différents concours qui leur sont ouverts.

- développer leur capacité à prendre la parole en continu en langue étrangère grâce à un entraînement spécifique.

Programme

Les épreuves écrites (composition en langue étrangère à partir d’un dossier de documents relatifs à la civilisation des pays anglophones, traductions) et orales (analyse et commentaire d’un document écrit ou oral) ne portent sur aucun programme spécifique mais sur les grands traits caractéristiques des civilisations concernées. On veillera à éviter toute accumulation de savoirs encyclopédiques au profit de connaissances synthétiques et hiérarchisées.

Espagnol

     L'enseignement de la langue et de la civilisation hispanique est dispensé à raison de 3 heures hebdomadaires. Les cours sont divisés en trois parties qui comprenent de la civilisation (Espagne-Amérique Latine), du thème et de la version adossé à des cours de grammaire et de l'analyse d'articles de presse.

 

      Afin de vous préparer au mieux au travail qui vous sera demandé en hypokhâgne, je vous invite à profiter de l’été pour LIREen fonction de vos goûts et de vos envies, des romans, des contes, des pièces de théâtre, de la poésie…

     Vous pourrez trouver facilement des œuvres en langue espagnole ou en version bilingue dans les grandes librairies ou sur certains sites internet bien connus. vous pouvez vous rendre à la librairie Sauramps ou à la librairie Gibert (qui propose également des livres d’occasion).

     Je vous invite également à vous tenir au courant de l’actualité des pays de langue espagnole en lisant la presse. De nombreux journaux, espagnols ou hispano-américains, disposent de sites internet. Privilégiez la lecture d’articles issus du journal espagnol El País (Voir la sitographie ci-dessous) : la plupart des articles proposés lors des concours en sont extraits.

     N’hésitez pas à écouter la radio en espagnol sur internet (Cadena SerRFI en espagnol), à regarder par exemple les reportages hebdomadaires de l’émission Informe semanal disponibles à la carte sur le site internet de RTVE (http://www.rtve.es)… et, bien sûr, des films ou des séries espagnols ou hispano-américains (voir les quelques exemples à voir ci-dessous).

    Tout est bon à prendre pour vous plonger dans un délicieux bain hispanique !

     Par ailleurs, il est impératif pour les futurs hypokhâgneux de connaître par cœur les conjugaisons des verbes réguliers ET irréguliers : il vous faut réviser (ou apprendre si besoin) tous les temps du mode indicatif ainsi que les formes de l’impératif, du subjonctif présent et du subjonctif imparfait.

     N’attendez pas pour effectuer ce travail qui, de toute façon, sera exigé de vous : s’il n’est pas fait avant la rentrée, cela vous fera perdre un temps précieux.

 

Français

 « C’est une erreur contraire à la nature de la poésie, et qui lui serait même mortelle, que de prétendre qu’à tout poème correspond un sens véritable, unique, et conforme ou identique à quelque pensée de l’auteur. » (P. Valéry, Variété III, 1936)

   Le cours de français, à raison de 4 heures hebdomadaires, vise à faire acquérir une culture littéraire ample et variée qui s’articule autour de l’étude de trois genres dont les grandes problématiques sont abordées dès la première année : le roman, le théâtre et la poésie. Il s'agit aussi de se familiariser avec l’histoire des idées et les théories de la critique littéraire (G. Lanson, G. Lukács, L. Goldmann, J.-P. Sartre, R. Barthes...).

   Les étudiants sont préparés à l'épreuve écrite de composition française (dissertation littéraire) et à l'épreuve orale dexplication de texte (commentaire d'un extrait d'œuvre littéraire). La dissertation est l’exercice principal qui sera pratiqué durant les deux années. On ne saurait donc se dispenser d'une pratique régulière des œuvres littéraires et des essais critiques.

   En savoir plus : Le français en prépa B/L

 

   Propositions de lecture : Proust, "Sur la lecture" (1905), lisible en ligne : Proust, "Sur la lecture" (1905)

A. Artaud, Le théâtre et son double (1938), lisible en ligne : Artaud (1938)

Géographie

« Et la géographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'œil, la Chine de l'Arizona. C'est très utile, si l'on est égaré pendant la nuit. » Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince.

Le cours de géographie est une option disponible en 1ère année et en 2ème année en prépa B/L, à raison de 3h par semaine.

Âgée de deux millénaires et demi, la géographie plonge ses racines profondément dans l’histoire des civilisations, et vise à comprendre les relations entre les hommes et l’espace qu’ils habitent, utilisent, admirent, parcourent et transforment. Longtemps considérée comme une science naturelle parmi d’autres, elle est devenue à l’époque contemporaine une science sociale qui questionne le rapport des hommes à l’espace. L’homme n’est pas qu’un esprit abstrait : impossible de comprendre les sociétés humaines sans inclure leur rapport à leur territoire.

La géographie est une discipline à la fois familière et exotique. Familière parce qu’elle fait partie, avec discrétion mais régularité, de votre scolarité depuis l’école primaire : se repérer, localiser, observer, connaître, etc. Exotique pourtant, car la géographie est une science qui a beaucoup changé depuis quelques décennies. Critiquée pour son manque de scientificité, réduite quelquefois à une simple accumulation de connaissances simplistes (quel est le n° du département du Vaucluse ? La capitale du Guatemala ? Le plus long fleuve d’Australie ?), accusée de ne produire que des analyses déterministes (tel pays est riche car il dispose de ressources naturelles, tel autre est pauvre car il est enclavé à l’intérieur d’un continent), elle a connu une crise durable au cours de la 2nde moitié du XXe s. Elle est aujourd’hui en plein renouvellement scientifique. Elle n’a jamais été aussi diverse, féconde, imaginative, exploratrice de nouvelles voies et usagère de nouveaux outils. On fait aujourd’hui de la géographie physique, urbaine, rurale, culturelle, émotionnelle, poétique, politique, maritime électorale… Elle sert à comprendre le monde actuel, à tracer des scénarios de développement (prospective), à aménager l’espace, à gérer des territoires ou à guider l’action publique (le système de santé par exemple). Plus que jamais, elle est une science impliquée.

Cette option pourra intéresser les étudiants qui visent des concours de la fonction publique territoriale, attirés par les métiers du développement durable, épris de géopolitique ou, de manière plus générale, curieux du monde.

Le programme de géographie en prépa B/L est très différent entre la 1ère année et la 2ème année. En hypokhâgne, la géographie de la France constitue le cœur des enseignements, en évoquant au passage des grandes questions de géographie générale. Bien maîtriser la géographie de cet espace (y compris les outre-mers) constitue le socle fondamental de toute culture géographique. En 2ème année, le programme est plus précis et original, puisqu’il s’agit de traiter une question, différente chaque année, proposée au concours. Par exemple, la question imposée au concours de l’ENS pour l’année 2020/21 sera « Migrants, migrations et territoires dans le monde ». En 2019/20 c’était « Les paysages dans le monde », en 2018/19 la « géographie de l'alimentation », en 2017/18 « Les espaces publics dans le monde »

Les objectifs méthodologiques sont variés : nous travaillerons avant tout la dissertation, épreuve centrale d’une discipline qui demeure en grande partie littéraire. Imaginer et construire des croquis pertinents, à des échelles diverses, reste le plus sûr moyen d’enrichir sa dissertation : il faudra s’entraîner à utiliser le langage graphique. Nous nous entraînerons aussi au commentaire de documents géographiques : photographies de paysages, images satellites, plans, statistiques, cartes mentales… Parmi ces documents, un en particulier occupera une place majeure dans les entraînements écrits et oraux : la carte topographique au 1/25000e sur la France. Document riche et complexe, son étude précise fait partie des épreuves traditionnelles de la géographie depuis des décennies, et constitue toujours l’exercice classique à l’oral de l’ENS.

"La géographie, c'est une littérature humaniste appliquée à l'espace. Science molle par opposition aux sciences dures ? Non, science tout court, mais science empathique et luxuriante, qui nous explique, jour après jour, pourquoi, face aux menaces et aux risques qui sont brandis sans cesse au-dessus de nos têtes, il ne faut jamais désespérer. Mais agir ensemble, au contraire, au service de l'humanité." Sylvie Brunel, Bonheur de la géographie, 2009.

Histoire

L'enseignement de l'histoire en BL est organisé sur 4 heures de cours hebdomadaire pour les deux années. L'objectif est d'acquérir une culture historique solide basée sur un programme très large, qui comporte deux grands thèmes:

-l'histoire de la France entre 1870 et le début des années 90

-l'histoire mondiale de 1918 au début des années 90. (pour ce thème, il ne s'agit pas d'envisager l'histoire de chaque pays, mais l'histoire des grandes évolutions politiques, socio-économiques et culturelles globales en prenant appui sur des études thématiques et locales. 

     Sans négliger les autres facettes de la discipline, l'histoire sociale occupe une place centrale dans la formation BL. Durant les deux années de formation, les étudiants doivent donc acquérir des méthodes de travail autonomes leur permettant de maîtriser les différentes questions abordées en cours et les compléter par des lectures personnelles: lire des articles et des ouvrages de référence, constituer des dossiers, réaliser des exposés oraux sur des questions particulières etc...Il faut également apprendre à rédiger des dissertations en 6 heures avec un plan élaboré et des connaissances précises. 

La somme de travail demandée est donc, comme dans toutes les disciplines, assez importante. Mais ce travail est fructueux car, réussite au concours ou non, il permet ensuite aux étudiants d'envisager la poursuite de leur cursus avec un bagage solide. D'autre part, le programme, dans son orientation "contemporainiste" aborde des sujets qui sont au cœur de l'évolution des sociétés, et offre ainsi l'occasion de se confronter à beaucoup de thèmes clés de l'histoire récente. 

Latin

   Le latin est une possibilité (débutants ou continuants) parmi les trois options (espagnol, géographie, latin). L'étude du latin apporte une culture non négligeable pour les disciplines littéraires.

   Il figure à l'écrit ou à l'oral dans de nombreux concours. Pour les épreuves de la BCE (regroupant 19 écoles de commerce et 3 écoles associées), une deuxième langue vivante est obligatoire : le latin peut être choisi comme LVB.

   L'apprentissage est certes intensif, mais progressif (3 heures par semaine).

   En savoir plus : Le latin en prépa B/L

.

Mathématiques

Le programme de mathématiques en filière B/L se divise en trois parties d’importances égales : 1) algèbre, 2) analyse, 3) probabilités et statistiques, ce programme étant proche de celui des prepas éco ( entre ECE et ECS).

Le niveau d’exigence des mathématiques de BL est réputé, à juste titre, très élevé, car l’esprit dans lequel le programme est traité privilégie systématiquement la rigueur, le raisonnement, la compréhension des concepts et des objets mathématiques utilisés, plutôt que l’aspect calculatoire.

Ainsi les élèves qui réussissent au lycée en apprenant par cœur des techniques calculatoires sans bien les comprendre se retrouvent ainsi très rapidement en difficulté.

Cela explique que les étudiants les plus avantagés par leur scolarité antérieure sont ceux qui ont choisi en terminale S la spécialité mathématiques car ces chapitres (en particulier l’arithmétique) sont, de loin, dans le programme de terminale S, ceux qui développent le plus le sens du raisonnement et de la rigueur

Il est également vivement conseillé (bien que cela ne soit pas une obligation) aux élèves de ES de choisir cette spécialité, non en raison de ses contenus, mais pour prendre l’habitude de manier les objets mathématiques de base. Pour les élèves de L, la spécialité mathématique est par contre obligatoire.

Un soutien spécifique est mis en place pour ces élèves pour combler leurs lacunes ( récurrence, limites, trigonométrie, complexes…) par rapport aux élèves de S, et l’expérience montre que les élèves de ES et L les plus motivés parviennent à obtenir d’excellents résultats en mathématiques.

La maîtrise du programme de BL donne un niveau de base solide en mathématiques, comme en témoigne le fait que des élèves de BL intègrent chaque année l’ENSAE et des écoles d’ingénieurs en informatique, et y suivent, dès la seconde année, les même cours que les élèves issus de maths spé MP ou MP*.

Il va de soi que les élèves de BL qui suivent ultérieurement des cours d’économie (dans une ENS ou à l’université) n’y éprouvent pas de difficultés en mathématiques.

Philosophie

   L'enseignement de la philosophie en classe d'hypokhâgne B/L se situe dans le prolongement direct de celui reçu en classe de terminale. Il a pour but d'en consolider et d'en approfondir les acquis, aussi bien quant aux connaissances proprement dites (connaissance et compréhension des éléments les plus classiques de l'histoire de la philosophie) que quant aux compétences techniques permettant de les mettre au service d'une réflexion autonome (capacité à problématiser et à argumenter). Si le rythme de travail (fréquence des devoirs) et le niveau d'exigence (qualité de la culture et du savoir-faire) sont logiquement plus soutenus, il y a tout aussi logiquement une profonde continuité de méthode et de contenu par rapport à l'année précédente.

   Sans comporter de programme strictement défini, l'année de philosophie en hypokhâgne est structurée autour de grands jalons, qui permettent de tenir compte des programmes de concours fixés par certaines des plus grandes Écoles – concours auxquels les étudiants pourront se présenter en fin de deuxième année (khâgne). Ces thèmes, par leur caractère fondamental, concernent ou éclairent tous les grands domaines de la réflexion et de l'existence : science, métaphysique, art, morale, politique... L'enseignement philosophique conserve donc sa dimension de généralité : il s'adresse à des jeunes gens qui, sauf exception, ne deviendront pas philosophes de profession, mais qui, aussi bien comme personnes que comme professionnels, auront à faire preuve de souci de l'essentiel, de finesse et d'esprit critique quel que soit le domaine dans lequel ils exerceront.

   Cet enseignement est dispensé à raison de 4 heures de cours hebdomadaires ; il s'accompagne d'entraînements réguliers aux exercices proposés par les concours, aussi bien à l'écrit (devoir à la maison et devoirs sur table) qu'à l'oral (les colles ou « khôlles »).

Sciences sociales

L’enseignement de sciences sociales de la prépa B/L représente un volume hebdomadaire de 6 heures et s’articule autour de trois disciplines : l’économie, la sociologie et les sciences politiques. Loin d’imposer une hiérarchie entre celles-ci, l’objectif est, au contraire, d’apprendre aux étudiants à porter un regard pluridisciplinaire sur des objets caractéristiques de nos sociétés contemporaines (l’emploi, le logement, les pratiques culturelles, la politique…). Il s’agit alors de présenter ces disciplines à travers des thèmes précis (cf. Programme publié au Bulletin Officiel du 7 juillet 2016), en apparence cloisonnés. A l’issue de la deuxième année, les étudiants seront capables, pour répondre à un sujet, de formuler une problématique pertinente et de construire un raisonnement argumenté en mobilisant des connaissances issues des divers champs des sciences sociales.

La construction des savoirs et des savoir-faire en sciences sociales repose également sur des exigences complémentaires telles qu’une bonne maîtrise de l’histoire des faits et des idées, une capacité à interpréter des documents sans faire d’erreur ou de paraphrase ainsi qu’un bon suivi de l’actualité.

 

 

Informations supplémentaires